Ils marquaient autrefois le début de l’été et avaient lieu le jour de la St Jean dans la nuit du 24 au 25 juin. Ils ont disparu après la seconde guerre mondiale.

Chaque village faisait un grand feu de joie commun qui devait se voir de très loin.

Dans certains lieux c’était le curé qui allumait le feu ; dans d’autres une jeune fille ou des jeunes mariés de l’année.

Autour du feu on dansait bien sûr, car cette fête était d’abord l’occasion pour la jeunesse du pays, garçons et filles, de se retrouver et de se plaire…

 Mais selon les régions il y avait certaines croyances. Dans l’Oise, les mamans tournaient trois fois autour avec leur nouveau-né dans les bras pour lui porter chance.

En Bresse, quatorze fois “pour être assuré de ne jamais avoir mal aux reins”.

Dans la Creuse, on en faisait le tour neuf fois si on voulait trouver femme ou mari.

En Bretagne, pays où les morts sont toujours plus présents qu’ailleurs, des sièges étaient posés autour du feu pour que les ombres des défunts viennent s’y placer, écouter les chants et contempler les danseurs .

Sauter par-dessus le feu de la Saint-Jean était aussi un rite très fréquent. On disait  que le saut permettrait de se marier dans l’année.

Aussitôt que les flammes pétillaient, tous les assistants, jeunes et vieux, se prenaient par la main et se mettaient à danser des rondes . Les jeunes filles surtout se livraient à cet exercice avec beaucoup d’entrain, car elles savaient qu’en dansant ainsi neuf fois autour des feux de la Saint-Jean, elles se marieraient infailliblement dans l’année.

Une fois le feu éteint chacun rentrait chez soi avec un tison que l’on conservait jusqu’à la st Jean prochaine : il devait préserver la maison de l’incendie, de la foudre, et de certaines maladies.